J'avais déjà remarqué, au gré de mes balades sur les différents blogs du cyber-univers, que dans le domaine des aiguilles, les rédactrices (car pour le moment je n'ai croisé que la gente féminine) avaient un homme et un chat. Un tel constat que, n'ayant pas de chat, je me disais en rigolant que je n'étais qu'une demi-blogueuse. Hors, cette semaine, je garde une boule de poil ronronante.
Première séance tricot sur le canapé, celui-ci n'a pas cessé de chercher à attraper le bout de l'aiguille et si la pelote m'échappait, c'était fête ! Au moment du montage, les grands mouvements de ma main tenant l'aiguille suivie du fil étaient un jeu en soi. Laisser traîner une pelote, faisait de suite office de bestiole imaginaire après laquelle il partait en chasse. A l'observer, je me suis plus qu'amusée. Si bien que j'ai fini par me demander comment font celles qui ont un chat pour être productives en tricot.
Quel détour pour vous parler de ce petit pull manche courte en mérinos.
"Quoi ? Du mérinos pour un pull en manche courte !"
Bien oui, il faut moins de pelotes et c'est donc moins cher. Encore moins cher puisque j'ai acheté cette laine "pure mérinos 3" coloris "bordeaux" (qui en fait est rouille) à -40% lors des philday's d'automne. Puis, j'ai choisi le modèle n°7 du petit catalogue offert (encore une économie !).
La plus petite taille présentée est le 38/40, ce qui m'est grand ; je l'ai alors adapté. Et pour une fois - la nouveauté - j'ai fait un échantillon (si, je vous jure). Je ne fais jamais d'échantillon, à tort je le sais bien. J'ai l'impression de perdre du temps à tricoter un petit carré et généralement, cela se passe plutôt bien. "Généralement" n'est pas "tout le temps" ! Mon avant dernier ouvrage, trop grand, rejoindra une autre garde robe. Enfin, quand la dernière manche et le petit bouton seront cousus ce qui ne saurait tarder (cf : la résolution de l'année). Mais c'est une autre histoire...
Bref, cela m'a servi de leçon, j'ai donc fait un échantillon.
Et bien heureusement car pour cet ouvrage, il y avait deux paramètres en prendre en compte :
- une taille au dessous du modèle expliqué
- un échantillon bien plus grand que celui indiqué.
J'ai donc dû ré-écrire le modèle à ma mesure. Mouais, carrément !
Cela se fini systématiquement en calculs d'astrophysicienne dont voici quelques extraits.
Aussi, le dernier petit changement, c'est le col. Je n'aime pas trop les cols tunisiens sur de la laine. Je trouve que les bandes de boutonnages alourdissent le modèle, je les ai donc enlevées.
Ce n'est pas très représentatif sur cintre alors le voici porté.
(Et avec la même pose que sur le catalogue ! Enfin, presque !)
Afin d'éviter que les manchons roulottent, je les ai commencés par deux rangs au point mousse. Un blocage à la vapeur à aussi été nécessaire (ici, simple repassage à grande vapeur).
Le petit détail des mailles rabattues par lots de trois pour un effet froncé sur les épaules.
Côté finitions, j'ai conclu l'affaire par deux tours de mailles serrées au crochet.
Je suis parfaitement contente de l'effet un peu loose même si Mr trouve que c'est grand (il ne semble pas saisir "l'effet loose"). D'ailleurs, j'aurais même pu élargir les manchons volants d'une dizaine de mailles pour un effet plus flottant mais maintenant, je ne vais pas recommencer. Après une journée de travail, c'est bon, le vêtement est adopté comme pratique et suffisamment chaud pour un temps mitigé.
Un petit noeud crocheté ou un bouton sera peut-être ajouté à l'encolure pour l'égailler. Si vous avez des idées...
Pour conclure, revenons au chaton qui semble avoir adopté les fauteuils Jouy. Le confort qu'ils offrent a l'air de lui seoir.
Pour la petite anecdote, je reçois un message de Mr avec la photo suivante :
"C'est toi qui a fait ça ?
"
Il est vrai que j'ai pour habitude de m'installer sur le parquet pour décalquer les pièces des patrons, faire les coupes de tissus et bricoler... Mais jamais de la sorte et encore moins entre 7h et 8h15 le matin avant de partir travailler. Là, c'est le chat !
Quel artiste ! On dirait un peu un installation contemporaine et de très loin au sol, une oeuvre de
Yiquing Yin.
La théière et le chat (tiens, ça pourrait faire un nom de blog), il ne me manquait qu'un petit feu de bois. Et voilà comment on passe un agréable week-end.