J'ai succombé au charme de cette petite robe noire en feuilletant "Lisette", un livre de modèles japonais que j'avais alors emprunté.
Impatiente, j'avais de suite acheté un beau coupon de lin noir et dans l'enthousiasme, j'avais fait les coupes. Le soir même, les pinces poitrines étaient ajustées, les côtés et les épaules cousues. J'essayais donc l'ouvrage avant d'en faire les finitions. C'est toujours le moment critique où, bien que ce ne soit pas fini, je soumets le projet à mon entourage. Réaction : "Tu t'es fait une bure ?" (Ah, les hommes !)
J'ai bien vanté la robe à mi-mollet ne dessinant aucunes formes... et j'ai ensuite perdu mon ardeur pour ce qui est de la finalisation. Le projet est longtemps resté suspendu (ou plutôt plié au fond de mon coffre).
Un an et demi plus tard :
"Et au fait, as-tu fini ta bure ?" (Vous allez pas tous vous y mettre !)
Ainsi dis, ça donne pas très envie de s'atteler à l'achever !
Il y a quelques jours, une grande discussion entre copines se conclut par :
"Essaye-la pour voir"... "Ah oui... faut assumer !"
Elle me plaisait... Alors courage !
Et lundi, je m'y suis mise !
L'encolure et sa goutte dans le dos fermée par un ruban (il n'y a pas ça sur les bures !), les emmanchures et l'ourlet. Deux heures plus tard, c'était terminé !
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Vue de face |
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Vue de dos |
Pour la photo, elle est présentée avec un ras-de-cou acheté lors d'un vide-grenier.
Elle est aussi sur
Japan couture addicts avec d'autres réalisations issus du livre
"Lisette".
Appelez-là comme vous voudrez mais je trouve que "robe noire japonisante", ça lui va très bien !
Reste plus qu'à la porter ! (Si vous avez des idées pour l'accessoiriser...)